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14 mars 2017 2 14 /03 /mars /2017 00:45
LES MARCHES FINANCIERS ET VOTRE ARGENT

 

Le Brexit en Angleterre, l'élection de Donald Trump aux Etats-Unis et l'existence d'un courant de pensée critique vis avis de l'Union Européenne parmi les candidats à l'élection présidentielle en France, ont tous le même point commun : l'émergence d'une vague protectionniste. Ces événements n'ont pas eu pour conséquence l'apocalypse sur les marchés financiers comme le prévoyaient certains analystes. Tout au contraire les marchés se sont mis à monter avec encore plus de force.

La crise du système politique et ses conséquences :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La courbe de l'éléphant le nouvelobs du 11/07/2016

 

L'exemple de l'Angleterre et des Etats-Unis montre qu'il existe une grave crise politique mondiale, les peuples rejetant la mondialisation qui est considérée comme un mécanisme destructeur. Une courbe permet d'expliquer cela, c'est la courbe de l'éléphant. Elle provient d'une étude de la banque mondiale parue en 2012. En abscisse la distribution des revenus disponibles des ménages, à l'échelle de la planète, par centiles. En ordonnés la croissance du revenu réel sur la période 1998-2008.

Elle montre que les revenus se trouvant sur la médiane ont progressés de 80% (point A), il s'agit essentiellement de la classe moyenne des pays émergents (Chine, Inde). S'agissant des revenus de la classe moyenne des pays riches, ils se situent entre le 80e déciles et le 85e déciles : ils n'ont pas bougé. Quant aux 1% les plus riches, ils ont vu leurs revenus progresser de 70%. Cela concerne, pour, la plupart des gens qui vivent dans les pays développés.

L'essor de la classe moyennes des pays émergents a-t-elle pour conséquence la stagnation de la classe moyenne des pays riches ?. L'économiste qui a réalisé l'étude, Branko Milanovic, refuse de répondre mais souligne que la coïncidence temporelle de ces deux phénomènes autorise une telle hypothèse.

L'économiste, Karl Polanyi, dans son ouvrage "La grande transformation" avait expliqué la même chose concernant la première mondialisation (1870-1914). La volonté de se protéger contre la mondialisation avait entrainé une vague protectionniste, puis la prise du pouvoir par Mussolini en Italie et Hitler en Allemagne dans les années 1930. Ajoutons qu'à cette époque, il n'était pas possible de faire l'hypothèse que l'enrichissement des uns (apparition d'une classe moyenne en Inde et en Chine) était la conséquence de l'appauvrissement des autres (la classe moyenne des pays riches).

Il est clair que la vague protectionniste est un processus inéluctable et que la prochaine crise que nous connaitrons portera sur la crise de la dette souveraine, autrement dit les obligations souveraines. En effet les états se sont endettés, dans le cadre de la mondialisation; d'une part parce qu'ils ont du augmenter leurs dépenses afin de restructurer leurs économies et d'autre part réduire leurs recettes car il est difficile d'imposer les acteurs économiques les plus mobiles (les plus riches et les firmes multinationales). Ils devront s'endetter, dans un effort désespéré, afin de reconstruire des industries nationales ce qui prendra au moins 10 ans. Ce mécanisme entrainera la désintégration de la zone euro (et peut-être la disparition de l'Union Européenne sur le modèle de l'Union Latine qui a été dissoute en 1927 à cause de la sortie de la Grèce). L'augmentation des taux d'intérêt aura alors un effet dévastateur.

On peut anticiper le schéma suivant :crise politique mondiale qui entrainera une crise financière portant sur la dette souveraine, crise bancaire car les banques systémiques détiennent beaucoup d'obligations souveraines et enfin une crise économique.

Si la crise fiancière de 2007-2008 a entrainé le blocage du marché monétaire, la crise à venir entrainera le blocage des marchés financiers à cause de la disparition des actifs sans risque.

A partir de cette analyse, on peut s'interroger sur la meilleure stratégie d'allocation d'actifs.

Une autre stratégie de gestion d'actifs :

Cette stratégie repose sur l'utilisation d'une nouvelle méthode en matière de gestion du risque et de sélection des actifs au travers d'un modèle multi-forces.

S'agissant de la Gestion du risque, celle-ci ne va pas porter sur la VAR (Value-At-Risk) qui suppose que la distribution des rendements espérés suive une loi normale (log normale) mais sur la répartition des risques entre les différentes classes d’actifs et sur la décision d’être investi ou pas sur le marché.

Quant à la sélection des actifs, elle va s'appuyer sur l'utilisation d'un modèle multi-forces :

- La force macroéconomique : taux d’intérêt à CT/LT, politique budgétaire, politique monétaire …..

- La force technique (l’analyse technique) qui permet de discerner les tendances sur le marché.

- La force fondamentale : qui repose sur l’analyse de la société et de son secteur, qui est pertinente à long terme.

- La force comportementale : qui repose sur les biais psychologiques.

Dans la phase actuelle de bulle haussière, la force comportementale joue un rôle essentiel dans la méthode de sélection des titres.

La stratégie momentum :

Elle part de l’idée que les titres qui ont une rentabilité élevée sur une période de 3 à 12 mois continueront à délivrer une rentabilité élevée.

Cette stratégie consiste à exploiter les biais comportementaux, dans une étude réalisé en 2006 (Boujelbène Abbés Mona, Boujelbène Younès et Bouri Abdelfateh : « Les profits des stratégies momentum : sous et/ou surréaction ou phénomène rationnel ? Cas du marché français », Faculté des Sciences Economiques et de gestion de Sfax), il a été démontré que les profits sont dus essentiellement aux sous-réactions des investisseurs aux informations.

L’étude montre, par ailleurs, que ces profits peuvent aussi être attribués aux surréactions retardées (« delayed overeaction ») et non pas à la compensation d’un risque élevé.

Ce phénomène peut être expliqué par certains biais comportementaux : le biais de conservatisme, le biais de représentativité et le biais d’auto-attribution.

Le biais de conservatisme résulte de la tendance des investisseurs à sous pondérer l’information récente par rapport à l’information passé. Quant au biais de représentativité, il pousse les individus à voir des tendances la où il n’y en a pas. Enfin le biais d’auto-attribution amènent les investisseurs à sous pondérer l’information qui n’est pas cohérente avec leurs analyses.

Ajoutons à cela que le processus de diffusion de l’information est plus lente dans les firmes de petites tailles, ce qui rend ces stratégies d’autant plus efficaces.

Les tests que j’ai réalisés enfin montrent que l’on peut définir une durée de recherche et de détention des titres.

Environnement favorable et rentabilité espérée :

Un environnement haussier (bulle spéculative) est très favorable, notamment avec un effet de mode ; les analystes avaient anticipé une catastrophe boursière en cas d’élection de Donald Trump, après celle-ci ils ont considéré que les mesures de relance budgétaire seraient favorables pour la croissance.

En 2001 Narasimhan Jegadeesh et Sheridan Titman ont évalué la rentabilité des stratégies momentum sur différentes périodes (1965-1989, 1965-1997, 1990-1997), il en ressort que ces stratégies sont profitables avec la même amplitude. Ils ont également démontré que cette stratégie génère une rentabilité de 1% par mois sur les 3 à 12 prochains mois.

Utilisation de la méthode dans le contexte actuel :

Tout d'abord il faut définir les forces qui sont essentielles. Dans la phase actuelle il s'agit de la force comportementale puisque nous sommes dans une bulle haussière. Le Dow Jones a dépassé de 2000 points sa moyenne mobile 200 jours et le CAC40 s'approche des 5000 points. A partir de cela, on peut définir un compartiment à risque, en sélectionnant parmi les actifs suivants :

- Petites et moyennes capitalisations boursières (actions ou fonds).

- Obligations Hight Yield (actions et fonds).

- Actions des pays émergents (actions et fonds).

La sélection se fera à partir de la méthode précédemment définie et du profil de l'investisseur.

Mais on anticipe, à moyen long terme, une grave crise politique qui aura un effet majeur sur la force macroéconomique. Il faut donc définir une classe d'actif qui d'une part permette d'avoir une rentabilité satisfaisante dans la phase actuelle et d'autre part soit une valeur refuge en cas de crise. En matière de gestion privé, on pourra recommander l'achat de SCPI (à la place de fonds Euro puisque leur rentabilité baisse), de biens en nue propriété (si on souhaite transférer ses biens à ses enfants), l'immobilier locatif (Pinel, LMNP Censi-Bouvard) afin de bénéficier du projet du grand Paris et d'utiliser le compartiment à risque précédemment défini. En matière de gestion de fortune on pourra recommander, dans un contexte de taux négatif, d'investir dans l'immobilier : hôtels, immobilier commercial, entrepôts et de substituer éventuellement au compartiment à risque l'investissement dans des start up.

A cela, il faut ajouter une méthode de détection de la crise, qui permettra de fermer le compartiment à risque au bon moment. Comme nous sommes dans une économie de l'endettement et que nous anticipons une crise de la dette souveraine à cause de la vague protectioniste. Il faudra établir une corrélation entre le taux d'endettement global et le taux de croissance. Ainsi dès que le taux d'endettement global (ménages, entreprises financières, entreprises non financières, état) sera très supérieur à sa moyenne de long terme et que l'on constatera une baisse durable de la croissance (ainsi qu'une augmentation des taux d'intérêt qui est inéluctable) et que l'analyse technique permettra d'observer une telle tendance (structure en double top par exemple), il sera temps de fermer le compartiment à risque.

On pourra compléter cette analyse, en regardant si le VIX (indice de volatilité globale) est dans une zone de forte volatilité et si le BALTIC DRY INDEX montre une décroissance de l'activité commerciale mondiale ainsi que les positions prises sur les marchés dérivés (notamment les CDS).

 

 

 
Paul BARA

Paul BARA

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