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19 juillet 2009 7 19 /07 /juillet /2009 20:07

 


La crise actuelle, qui est à la fois une crise financière et économique mondiale, a provoqué une chute sans précédent de l'indice phare de la place parisienne.


Le rebonds de l'indice à partir de son point bas de mars, doit-il s'interpréter comme un rebond technique dans un marché baissier (bear market) ou comme une sortie de crise et l'entrée dans un marché haussier (bull market).

En recoupant les informations fournies par l'analyse technique et l'analyse économique, on pourra, dans une certaine mesure, répondre à la question posée.

Les informations fournies par l'analyse technique:


On distingue sur le schéma 1, le canal baissier de long terme, qui commence en juillet 2007 avec la crise des subprimes, ainsi que le gap ouvert par le KRACH d'octobre 2008.

On remarque aussi l'oblique haussière qui part du point bas de mars 2009 et qui est enfoncée par le bas le 15 juin 2009.

Enfin la semaine, qui prend fin le 17 juillet, se conclue par un avalement haussier (entouré par un cercle sur le schéma1) dû pour l'essentiel à l'annonce d'excellents résultats par les banques Goldman Sachs et J.P Morgan Chase.





 

 

       Schéma 1 : CAC 40, 3 ans en données hebdomadaires.
         Source @Stockcharts.com



Remarquons, en outre, que l'oblique haussiére est située en dessous du canal baissier long terme. La résistance majeure des 3500 points n'a pas été enfoncée par le haut ainsi que les 4000 points ce qui aurait refermé le gap ouvert par le Krach d'octobre 2008.


Dans l'état actuel des choses, aucune des informations fournies par l'analyse technique ne permet de supposer que nous sommes passés dans un marché haussier et que la crise est derrière nous à l'exception de l'avalement haussier qui est venu mettre fin à la semaine (ce qui est un peu mince).


Le recours à l'analyse économique nous permettra, peut-être, d'infirmer ou de confirmer cette opinion.


Les informations fournies par l'analyse économique :


Afin de résumer les effets de la crise, on pourrait poser le théoréme suivant : les graves dommages, subis par le système financier mondial, dûs à l'utilisation de produits titrisés, ont rendu celui-ci insolvable et ont entravé sa capacité à s'acquitter de son rôle économique qui est de prêter aux ménages afin qu'ils puissent acheter des biens durables et aux entreprises industrielles et commerciales afin qu'elles puissent financer leurs investissements et leurs cycles d'exploitation.

Le frémissement que l'on sent actuellement dans l'économie mondiale (surtout en CHINE : augmentation de la production industrielle de 7% et de l'investisement de 30%, avec un taux de croissance estimé pour 2009 de 8%) est du aux effets des plans de relance ainsi qu'a la fin du déstockage des entreprises (c'est la conclusion des rencontre d'Aix en Provence organisées par le cercle des économistes).


Il faut, toutefois, être conscient que les graves dommages, subis par le système financier mondial, n'ont pas été pleinement réparés.
Comme le faisait remarquer, l'actuel directeur général du FMI, Dominic Strauss Kahn, si beaucoup a été fait afin de sauver le système financier, il reste encore beaucoup à faire.


Réparer les dommages subis par le système financier mondial, cela veut dire concrétement sortir du bilan des banques les actifs toxiques, c'est l'élément essentiel qui conditionne la sortie de crise.
Or il n'existe pas, dans l'état actuel des choses, une solution pertinente qui puisse être mise en oeuvre dans des délais relativement brefs.

 Il ne faut pas être dupe de la situation actuelle, ce sont en réalité les banques centrales et les Trésors Publics qui maintiennent sous perfusions les systèmes bancaires : garanties des engagements, taux d'intérêts trés faibles, recapitalisation des banques, prise en pension de tous types d'effets.. etc.


Dans ce contexte, les excellents résultats de Goldmann Sachs et J.P Morgan Chase n'ont rien d'étonnant, d'autant plus qu'elles ne sont plus tenues d'évaluer leurs actifs à la "fair value" (valeur de marché). Ajoutons à cela, que la première à bénéficier des largesses du plan Paulson (25 milliards de dollars), et a pu racheter Bear Stern et Whasington Mutual à un prix défiant toute concurrence grâce à l'aide de la FED. Quant à la seconde, elle a particulièrement bénéficié des largesses du plan Paulson (son ancien PDG). Elle a reçu 10 milliards de dollars au titre du plan Paulson et 13 milliards de dollars de la part d'AIG (CDS) qui a elle-même était renflouée par la FED.

Elles ont pu ainsi annoncer respectivement, un résultat net, au second trimestre de 2,77 milliards de dollars et de 3,44 milliards trés supérieur au consensus de marché. Ceux-ci sont, pour l'essentiel, dus aux activtés de courtage dont on ne connait pas l'exposition aux risques


Il faut, toutefois, souligner une spécificité de Goldman Sachs, fort connu aux Etats-Unis, puisqu'on l'appelle aussi "Governement Sachs". En effet ses anciens dirigeants occupent des postes importants importants au trésor américain (pensons à Monsieur Paulson et Monsieur Rubby qui était secrétaire d'état au trésor respectivement sous les administration Bush et Clinton), au FMI, à la Banque Mondiale et dirigent souvent les agences fédérales.

Monsieur Paulson a, en outre, eu l'excellente idée de ne pas renflouer le principale concurrent de Goldman Sachs : Lehman Brothers, avec les conséquences que l'on connait.


A l'exception des banques précédemment citées et de Morgan Stanley, les autres banques américaines sont "des banques zombies" (Nouriel Roubini) qui ne subsistent que grâce à l'aide de l'état fédéral. Il y a, en outre, un risque sérieux d'une seconde vague de la crise financière, à cause de la crise économique et de l'augmentation du chômage, portant sur les crédit Alt-A (crédits intermédiaires) et l'immobilier commercial, les taux de défaillance ayant atteint des proportions alarmantes.


En conclusion, si on croise l'analyse technique et l'analyse économique, rien ne permet de penser  que le rebonds actuel, marque la sortie de crise. Il s'agirait plutôt d'un rebonds technique dans un marché baissier (bear market). Nous n'avons pas encore touché le point bas de la crise : le scénario économique, de la hausse actuelle, n'est pas crédible  

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commentaires

A
Nous dénonçons Philippe Ballesio et Rosalie Lai Ballesio pour les escroqueries qu'ils font à travers le web btcmt4, aidez s'il vous plaît à répandre pour que personne ne tombe dans ce genre de trucs, beaucoup de gens ont perdu leur argent en faisant confiance à ces gens qui résident actuellement dans Londres, ne le laissez pas continuer, demain pourrait vous arriver
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